Salut,
Comment parler des risques en parapente sans plomber l'ambiance ? Facile, parler du livre de Jean Marc Galan ! Qui n'a pas eu l'occasion d'arriver sur un déco, très venté ou pas du tout, et de scruter impatiemment les signaux, faibles et plus forts, d'une activité thermique appropriée ? Pendant ce temps, des récits d'accidents récents s'échangent et le mental en prend un coup. Faut il croire à la fatalité d'une activité dite « à risque » ?

Le risque n'est pas le danger nous rappelle la fable du tigre et du moustique. Quel est le plus redoutable ?
C'est le moustique car les maladies qu'il transmet provoquent des millions de morts par an. C'est le risque d'exposition au moustique élevé qui est à prendre en compte comme voler près du relief dans des conditions turbulentes. L'intérieur d'un cumulus est très dangereux comme le tigre, mais le risque d'exposition est très faible (petite pensée pour Ewa Wisnierska ).

Pierre Paul Menegoz, le Zidane du parapente, préface le livre et termine sa courte page par un encouragement : « L'activité du vol en parapente arrive aujourd'hui à maturité. La preuve… ce livre et sa méthode. »
La méthode ? La Stratégie Individuelle de Gestion des Risques (SIGR). Rien de compliqué. Vous retrouvez tous les thèmes appris en stage initiation suivant 7 thèmes : le pilotage, l'aérologie/ météo, l'accidentologie, le matériel, la condition physique, la communauté et la progression, le mental.
Chacun y mettra ses compétences en fonction de son niveau. Il pourra mieux évaluer les risques à partir de son bilan. Rien de très sexy. Mais rassurant quand on en vient à penser que le danger c'est nous même au moment de la prise de décision de décoller

Le livre est bourré de schémas, de photos qui parlent mieux qu'un long texte, d'extraits de BD, 
de comparaisons avec l'aviation. D'anecdotes tel que le survivant d'arbas qui ne s'est pas attaché au déco.

Pour ma part, j'ai trouvé des réflexions intéressantes sur la communauté. Il y a de bonnes pratiques chez Altivols! L'organisation de SIV, de stage cross, de découverte de nouveaux sites, de vols rando, de séjours sur un week end ou une semaine, de pliage de secours...
Cette organisation permet de progresser  individuellement, au sein d'un collectif. Evidemment, il arrive vite de se retrouver seul en cross. Il faut donc savoir faire preuve de rigueur pour tirer des enseignements. J'en suis arrivé à la conclusion que l'utilisation d'un calepin/ téléphone me permettrait de noter plus régulièrement les plus et les moins. Ma pratique devrait évoluer vers moins de cross car moins de disponibilité

Je passe le bookin à qui le veut.